C’est en vertu d’une convention signée en 1922 entre le gouvernement du Québec et Quebec Development Company Ltd, que les droits d’exploiter les forces hydrauliques du lac Saint-Jean ont été concédés. Ceci permet d’exhausser les eaux du lac à un niveau maximum de 17.5 pieds au-dessus de la marque zéro indiquée à l’échelle hydrométrique de Roberval. Ainsi, Alcan acquière une bande de terrain autour du lac Saint-Jean se situant entre la cote 15.0 et les cotes 20.0 et 25.0 selon la topographie des terrains. Dans certains cas, il s’agit de droits de baignage seulement. De 1922 à 1967, les travaux de stabilisation des berges se limitent à l’établissement de perrés libres ou dans des cages de bois.
Durant les années cinquante, plus de trois mille chalets et résidences secondaires se construisent autour du lac. Durant les années 1967-1977, Alcan effectue des travaux de dragage sur quelques kilomètres de plage. En 1981, Alcan, désirant régler les problèmes des berges du lac présente au ministère de l’Environnement du Québec un programme de stabilisation des berges du lac Saint-Jean. Le ministère, devant l’ampleur des travaux à réaliser, ordonne une étude d’impact sur l’environnement. Alcan embauche alors la firme Marsan. Et nous assisterons aux audiences publiques par le Bureau des audiences publiques sur l’environnement (BAPE) en 1985.