Un large consensus social se dessine autour d’un mode de gestion durable et collectif du lac Saint-Jean. Des enjeux qui dépassent la seule question de la stabilisation de ses berges
Saint-Henri-de-Taillon, le 16 octobre 2015 – Ce sont quelque 80 représentants d’organisations concernées par la gestion du lac Saint-Jean, qui ont exprimé hier soir leur adhésion à la proposition du Comité des parties prenantes sur la gestion durable du lac Saint-Jean, alors qu’est engagé le processus d’évaluation et d’examen des impacts environnementaux par le MDDELCC (et par le BAPE) d’un futur Programme de stabilisation des berges du lac Saint-Jean pour la période 2016-2026, tel que soumis par Rio Tinto Alcan. Le décret gouvernemental qui en découlera en 2016 devra jeter les bases d’une gestion durable du lac Saint-Jean et reconnaître le rôle et la responsabilité citoyenne tel que l’exige le milieu régional.
Après plusieurs séances de travail, le Comité des parties prenantes a présenté une proposition unanime de vision à l’ensemble des intervenants concernés par la gestion du lac Saint-Jean, hier soir à Alma, qui s’exprime ainsi :
Les parties prenantes de cette ressource collective sont associées à une nouvelle gestion de l’ensemble du bassin du lac Saint-Jean selon les principes du développement durable, en visant l’équilibre de ses écosystèmes, la minimisation de l’artificialisation de ses berges et la mise en valeur de tous ses potentiels de façon équitable.
Ce consensus affirme en particulier que la gestion durable du lac Saint-Jean ne peut avoir comme seul moteur des considérations économiques. Ce symbole identitaire est une ressource collective et l’optimisation de sa gestion doit reposer sur un meilleur équilibre entre les enjeux sociaux, économiques et environnementaux en cause.
Concrètement ce consensus implique notamment :
Le Comité de suivi : un leadership représentatif
Rappelons que le Comité de suivi de la gestion durable du lac Saint-Jean, composé des MRC de Lac-Saint-Jean-Est, du Domaine-du-Roy et de Maria-Chapdelaine de même que de la Première Nation des Pekuakamiulnuatsh, s’est engagé en février dernier, à jouer un rôle très actif et faire preuve de leadership dans ce débat. La mise en place d’un Comité des parties prenantes représentatif de toutes les personnes et organisations concernées par la gestion du lac Saint-Jean en est une démonstration éloquente. De plus, tous ces acteurs comprennent l’intérêt et la pertinence de construire ce consensus social pour les générations futures.
Ce consensus est cohérent avec les responsabilités des trois MRC qui composent le Comité de suivi en matière d’aménagement du territoire et de développement économique ainsi qu’avec la directive émise par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques pour la préparation de l’étude d’impacts.
Par ailleurs, le large consensus atteint, véritable pacte social, représente un atout majeur dans une stratégie mondiale de promotion d’un aluminium vert produit au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Il exprime bien la volonté des parties prenantes non seulement de maintenir les emplois générés par le bassin du
lac Saint-Jean mais d’en créer de nombreux autres en misant sur un effort collectif concerté et plus équitable.
Le Comité de suivi s’est engagé à porter ce consensus auprès de toutes les instances décisionnelles concernées. Dans cet esprit, le Comité de suivi demande formellement que les préoccupations des parties prenantes soient intégrées au processus d’évaluation et d’examen des impacts environnementaux en cours par le gouvernement du Québec.